Rencontre avec la Chine... et les chinois!

Station de Dongzhimen, un samedi à 17h, il parait qu'on est en Chine. Difficile à réaliser après avoir passé presque deux jours entre avions et aéroports, avec une petite pause au Chili et une longue pause au Canada. Tellement longue que les agents de sécurité nous ont proposés d'aller visiter Toronto au lieu de passer en zone d'embarquement: "There's absolutely nothing to do inside!".

De Beijing

Mais si, nous sommes bien à Beijing, il y a des chinois partout et pas un pour nous comprendre... Nous présentons notre bout de papier avec l'adresse de l'hôtel en chinois aux taxis postés en embuscade, mais les prix rappellent plutot Paris en tarif de nuit. Nous partons donc à pied, le long des restaurants où malgré nos énormes sacs les serveurs essaient de nous rabattrent pour un diner anticipé. Chercher une rue dans Beijing n'est pas toujours facile, mais un hutong c'est toute une aventure! Un hutong est un ensemble de ruelles, qui n'apparaît pas sur les cartes et que ne connaissent que les gens qui habitent à proximité. Par proximité j'entends moins de 150m. Nous découvrons donc la communication en chaîne en essayant de demander notre chemin dans la rue: la première personne, assez agée, ne semble pas savoir lire, elle appelle la vendeuse d'à coté et reste à proximité pour savoir ce qui se passe; la vendeuse lit l'adresse mais elle ne connait pas l'endroit, elle arrête donc une jeune passante pour qu'elle puisse nous aider; celle-ci ne parle pas un mot d'anglais, ne connait pas le hutong, mais nous indique un groupe de gens du coin juste à coté; nous nous approchons, accompagnés de tous les autres, pour finalement apprendre que le hutong en question se trouve... un peu plus loin. Ou comment créer un attroupement pour savoir que le hutong existe.
Et en effet, "un peu plus loin", nous trouvons l'hôtel qui heureusement a encore des lits disponibles. Un petit coin de paradis à la chinoise, dont nous profitons pour récupérer un peu en prévision des jours à venir.

De Beijing